L’Entreprise régénérative : réinventer le business en harmonie avec le vivant

15 janvier 2024

L'avenir des entreprises régénératives : la révolution des modèles économiques

Le dernier article portait sur leadership régénératif (si tu ne l’as pas lu tu peux le retrouver ici) cette fois nous allons découvrir pourquoi l’avenir est aux entreprises régénératives.

Je suis très heureuse de te partager la joie que j’éprouve, depuis plus d’1 mois, à échanger et réfléchir avec 600 directeurs opérationnels, de tous les secteurs, engagés concrètement sur le chemin du régénératif, pour répondre à des questions essentielles :

Comment opérer des métamorphoses concrètes de nos modèles économiques, de nos territoires, de nos organisations ?
Comment développer les bonnes ressources intérieures et les bonnes postures pour porter l’ambition régénérative ?
Quels sont les outils et les méthodes pour se mettre en mouvement ?
Comment engager les collaborateurs ?

Cette formation dure 10 semaines, à distance, avec 2 Live par semaine, pour creuser et croiser avec des cas d’entreprise.

Ces dirigeants ne se contentent pas de suivre les tendances – ils les créent en s’inspirant des principes du vivant.

Quelle belle perspective pour 2024 !

Devenir une entreprise régénérative inspirée par la nature

Être une entreprise régénérative, c’est évoluer en symbiose avec notre planète, telle une forêt qui grandit en harmonie avec son écosystème.

C’est une entreprise qui opère comme un système vivant, dans le cadre des limites planétaires.

Seule une entreprise régénérative peut respecter tous les principes du vivant, de manière simultanée.

Appliquer les principes du vivant à la stratégie d'entreprise

Interdépendance et équilibre dynamique

Ces principes nous aident à évaluer la nature de nos relations avec les parties prenantes de l’entreprise. Si une partie prenante disparaît, les liens d’interdépendance sont coupés. Comment organiser ces liens pour qu’ils demeurent fondés sur un équilibre dynamique, sur des attentes raisonnables et éviter les prédateurs ?

Pas de centre

Ce principe nous encourage à accorder de l’autonomie à nos parties prenantes. Une entreprise décentralisée permet plus d’autonomie et de prises de décision réparties, ce qui peut être bénéfique pour toutes les parties prenantes. Les parties prenantes changent de nom : ils deviennent des cocréateurs.

Pas de déchets

Nous devons évaluer si nos relations avec les parties prenantes génèrent du gaspillage ou des déperditions. Cela peut inclure à la fois des déchets matériels et immatériels, comme du temps et du stress.

Singularité

Ce principe nous invite à permettre à nos « cocréateurs » d’exprimer leur plein potentiel et leur essence profonde.

Un fabricant contraint-il son client dans un rôle d’acheteur ou lui permet-il d’exprimer son potentiel de créateur ou réparateur ?

Permet-il à la forêt d’exprimer son plein potentiel ou l’utilise-t-il comme une simple ressource ? Nous devons nous demander si nos relations limitent ou laissent s’épanouir nos » cocréateurs » (parties prenantes).

Sous-optimalité

Il s’agit de mesurer les marges de manœuvre que nous laissons dans nos relations pour préserver sas capacités d’adaptation. Par exemple, une relation avec un fournisseur n’est pas sous-optimale si tout fonctionne à flux tendu : ce dernier ne peut pas s’adapter à des variations de demande et c’est le blocage.

Croissance limitée

Nous devons comprendre comment notre croissance impacte nos relations. Une croissance excessive peut entraîner une baisse des prix des concurrents, ce qui oblige les fournisseurs à baisser les coûts, et donc à diminuer la qualité du produit. Le client est impacté, c’est l’explosion.

Diversité

Il est important de considérer la diversité de nos relations et de nos parties prenantes. Une entreprise dépendant fortement d’une seule source ou d’un seul type de relation peut être vulnérable. Avec la » partie prenante » Terre, le principe de diversité n’est que rarement respecté.

Création continue

Nous devons nous demander si nos relations créent quelque chose de plus grand que la somme de leurs parties.

Le système peut-il survivre à la disparition de l’entreprise ? Par exemple, une entreprise peut créer une relation avec laquelle les clients contribuent à l’amélioration continue du produit.

Nous avons déjà reçu 2 outils concrets :

Une nouvelle paire de lunette pour distinguer les relations en entreprise selon les principes du vivant.
la boussole du vivant (en photo) pour voir comment, à chaque nouvelle action, ces principes s’influencent mutuellement, et ce, en un seul coup d’œil.

Je souhaite que cette année, tu puisses découvrir le potentiel d’une économie régénérative et que tu aies le désir d’avancer sur ce chemin Bon, Beau et Utile pour toi et pour l’humanité.

Études de cas : 2 Transitions vers le modèle d'entreprise régénérative

De la logique volumique à la logique d'usage

Avez-vous déjà entendu parler de ce fabricant de lave-linge qui a radicalement changé son modèle économique, passant de la vente à une logique d’utilisation ?

Ce changement a non seulement profité à la planète, mais aussi à la pérennité de l’entreprise.

Au lieu de vendre des machines, le fabricant les loue désormais sur la base du nombre de cycles de lavage, avec des appareils regroupés par immeuble. Cette approche a encouragé l’utilisation de machines de qualité, durables, faciles à démonter, réparer et recycler.

Bien que le chiffre d’affaires ait diminué, la marge bénéficiaire s’est améliorée. De plus, dans un effort pour réduire la pollution, le fabricant a collaboré avec des producteurs de détergents écologiques, intégrant la chimie verte dans son offre.

Tous les principes du vivant sont au vert sauf la « création continue » qui continue de reste au rouge : si l’entreprise disparaît, tout passe au rouge !

De la logique des coûts de conception à la logique des coûts globaux

Dans le secteur du Bâtiment, ce modèle économique innovant relie la construction à l’achat des matériaux.

En internalisant le rôle du promoteur, certains pionniers ont changé la donne : ils pensent désormais au coût global du bâtiment sur toute sa durée de vie, plutôt que de se concentrer uniquement sur les coûts de conception.

Cette approche les amène à sélectionner des matériaux écologiques, tels que ceux recyclables et à forte inertie thermique, et à planifier l’autosuffisance énergétique dès le début. Ces bâtiments deviennent ainsi des acteurs actifs de leur environnement, contribuant positivement à celui-ci.

Imagine un monde où chaque décision en entreprise est un pas vers la régénération de notre planète et de notre humanité.

Apprenons à nous régénérer, c’est indispensable.

Amusons-nous avec ce terrain de jeu extraordinaire.

Goutons en 2024 au sens, que cela redonne, au souffle que cela génère ;

Réintégrons la joie en entreprise.

L’année 2024, je nous la souhaite pleine de ces moments de « Tic », où nous changeons notre regard sur l’entreprise, de « Tac », où nous régénérons et créons des conditions propices à la vie, et de « Boom », où nous observons les effets positifs de ces changements se propager bien au-delà des murs de nos entreprises.

Alors voici mes questions pour 2024 :

Comment introduire une étincelle régénérative dans mes actions d’aujourd’hui ?
Comment modeler mon entreprise/mon équipe pour qu’elle reflète la richesse et la résilience de la nature ?