Et si c’était très simple de se transformer ? inconfortable mais pas compliqué ?

Pour prendre nos décisions, il y a une sagesse à acquérir qui n’est pas instinctive : nul ne peut se dispenser d’apprendre à être humain. Les organisations composés d’humains rêvent d’une équation entre ce qui a été fait et ce qu’il faut faire ! or tout est à inventer .

Un réel discernement est inintelligible si nous n’acceptons pas la structure fondamentale et universelle de l’humain en respectant « ce que sont les choses », leur ordre et leur mouvement naturel. A partir de là, nous pouvons tout inventer en avançant pas à pas dans l’apprentissage de l’évidence. En regardant ce que sont les êtres et les choses , dans leur mouvement originel et spontané.

Tant que nous ne serons pas fascinés par ce qui se passe de bon dans la vie des hommes nous n’aurons aucun résultat bon durable et prospère dans nos transformations, selon l’ordre naturel du vivant.

Identifier les bonnes questions et le bon outil pour se transformer

Pour agir de façon pertinente, il y a les questions pertinentes à se poser : de qui s’agit-il ? de quoi s’agit-il ? Qui nous sommes ? Qu’est-ce que cela concerne ?

Ces questions m’ont permis de lancer deux projets en février, en parallèle, pour contribuer, à ma mesure aux enjeux actuels.

  • De qui s’agit-il ? les salariés
  • De quoi s’agit-il ? le blocage que j’observe au sein des organisations qui cherchent à évoluer vers un nouveau mode de travail afin d’éviter de plonger – et l’entreprise et la planète – dans le chaos.
  • Qui suis-je? je m’appuie sur mon expérience de 20 ans d’accompagnement des équipes et des personnes en entreprise dans leur transformation articulée à mon expérience et mes connaissances de thérapeute psycho corporelle et Jungienne.
  • Qu’est ce cela concerne ? le passage à un seuil de complexité systémique qui nous demande d’évoluer et de faire appel à de nouvelles ressources…à redécouvrir : une conscience plus large , en deçà du mental , qui nous connecte à nos sensations, émotions, à des perceptions plus énergétiques ….pour pouvoir rentrer en résonnance avec nos éco systèmes et trouver des solutions inédites.

En prenant du recul, je me suis aperçue, lors de la conception de ces projets, que mon cœur, s’était dirigé inconsciemment vers une approche globale de la situation, la tête et les jambes du corps social que forment les organisations.. l’un ne va pas sans l’autre.

Et de fait, pour redonner toute sa place à la dynamique auto organisatrice du vivant au sein de nos vies et de nos organisations, nous avons besoin d’œuvrer en co-construction, « aux têtes et aux jambes » dans le même temps.

 

Les jambes : Lancement des Talks A Live

Lors de notre premier Talk A live, grâce aux témoignages courageux de 3 dirigeants et DRH, 50 personnes ont pu se donner la permission d’accueillir leur souffrance au travail comme un vivier d’énergie pour sortir de leur situation et faire bouger les lignes.

L’intention de ces Talk A live ( dont le prochain est le 23 Février ) : réveiller les jambes pour sortir de la position de victime , retrouver leur souveraineté et mobiliser cette ressource incroyable et naturelle qui permet à chacun de retrouver sa « santé » et le gout de travailler ensemble.

Comment ? en expliquant que c’est par l’acceptation et l’écoute de sa souffrance qui s’ouvre le chemin vers l’épanouissement.

Les têtes : Lancement des Cercles d’expérimentation et d’action de la gouvernance partagée en inter entreprise.

Notre intention est de sensibiliser et de former les managers au travail en Intelligence collective à partir de leur réalité quotidienne et en nous basant sur les principes issus de la théorie des systèmes vivants. Nous avons invité, avec ma partenaire Lorraine Margherita , experte en dynamiques collectives, 6 responsables de la transformation de grands groupes français et internationaux.

Ils ont expérimenté un nouveau regard sur leur eco système et découvert des outils spécifiques à la mobilisation de l’intelligence collective et participative au service de leurs enjeux.

Ces dirigeants ont avoué se retrouver bloqués et très tiraillés entre leur mission de réformer les modes de travail pour développer une culture plus organique et l’injonction culturelle à respecter la chaine de décision hiérarchique en place

Leurs prises de conscience :

A partir de la représentation analogique de leur éco système avec le corps humain ( leur réalité ) :

  • « Il y a une vraie pression sur le bas par le haut ; on bombarde la présence territoriale ; on ne fonctionne pas en synergie.. »
  • « l‘un de nos 3 cerveaux monopolise tout ce qui se passe vis à vis de notre environnement extérieur. Nos sens sont atrophiés, l’information n’est pas captée par le reste du corps. On a une tête et un corps coupés en 2, c’est vraiment le poulet qui court sans tête : il y a des gens qui essayent de faire avancer des choses, avec les jambes et de l’autre côté, une tête qui n’ arrive pas à réaliser ses ambitions car elle n’est pas connectée au corps !
  • Le rationnel fonctionne, le cœur, lié à des valeurs fortes, aussi. Mais au niveau du ventre, la prise de risque, c’est beaucoup plus faible !
  • Le lien qui ne fonctionne pas entre le comex et la base,c’est une bombe à retardement ! ..pas la synergie entre la Raison d’Etre et la culture ( notre centre ), ils ne sont pas connectés dans la triangulaire. C’est le management qui prend tout en première ligne.

L'enjeu pour toutes les organisations ?

C’est de sortir d’un système pyramidale qui freine leur agilité, la fluidité des informations et l’adaptation à un contexte continuellement changeant.

Ils ont réalisé que la première et nécessaire étape pour bouger le système ( et sortir de leur blocage ) était tout simplement le feedback génératif (de dialogue et de solutions).

Le feedback étant l’une des propriétés majeures de l’auto organisation de tout système vivant .

Que ce soit pour équilibrer les flux, pour s’adapter par la complexification du système ou pour faciliter la désagrégation naturelle de certaines parties du système .

Mais qui dit Feedback dit apprentissage d’une compétence rarement encore acquise car il sollicite des niveaux de conscience faisant appel à un véritable développement personnel de toutes les parties du corps.

Le feedback génératif se fonde sur les perceptions, l’intuition et les sensations et non plus sur les opinions , les pensées et le rationnel.

Ce n’est pas un outil que l’on peut s’approprier par une formation classique, ou par elearning…C’est un saut dans l’inconnu pour nombre des managers car il fait appel à une conscience de soi et des autres plus subtile qui demande d’être apprivoisée.

En effet, il est nécessaire de permettre le développement de l’estime de soi des salariés de manière à ce qu’ils puissent s’ouvrir en confiance à leur dimension émotionnelle, sensorielle et énergétique en sortant du jugement.

Alors quid de la tête ou des jambes doit acquérir cette nouvelle compétence pour générer les solutions et l’énergie de la transformation ?

Et bien les 2 mon général ! Et là je m’appuie sur la 4ième loi des systèmes vivants :

Chaque système génère des propriétés irréductibles aux capacités des composantes isolée et obéit à un ordre qui tend à s’élever du bas vers le haut : il s’auto génère ainsi à partir d’une coopération adaptative entre ses parties pour un bénéfice mutuel. L’ordre et la différenciation vont ainsi main dans la main.

La jambes nourrissent la tête qui de son côté doit ouvrir l’espace à l’action et au mouvement circulaire de l’information dans tout le bas du corps.

Notre cerveau fonctionne en intégrant et en gérant des informations qui viennent à 80 % de notre corps…

Changer de regard

Notre nouvelle conquête se situe donc l’intérieur de chacun de nous pour relever nos défis collectifs : changer de regard, de posture et de comportement par rapport à ce qui ne va pas, notre souffrance, notre vérité.

C’est une illusion que d’attendre des résultats tangibles uniquement de la sphère des gouvernances .

Nous avons chacun à passer de la certitude de la maitrise mentale qui a fait son temps à l’humble apprentissage permanent de la réalité de notre humanité.

 
 
 

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